- piétinement
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• 1770; de piétiner♦ Action de piétiner. « le piétinement auquel nous oblige une foule » (Balzac). — (1832) Bruit d'une multitude qui piétine. « Le piétinement sourd des légions en marche » (Heredia ).♢ Fig. Absence de progrès notable, stagnation. Le piétinement des recherches.Synonymes :- trépignementFait de piétiner, de stagnerSynonymes :- marasme- pause- sclérosepiétinementn. m. Action de piétiner.|| Bruit d'une foule qui piétine.⇒PIÉTINEMENT, subst. masc.A. —1. Action de piétiner (v. ce mot A et B). Au moment où je souffrais du malaise causé par le piétinement auquel nous oblige une foule, un officier marcha sur mes pieds gonflés (BALZAC, Lys, 1836, p.24). Une marchande de papiers peints ramassait à la hâte ses rouleaux à l'étal sur le pavé; elle les sauva du piétinement (ADAM, Enf. Aust., 1902, p.527).2. Bruit fait par un groupe (de personnes, d'animaux) qui piétine. Un remuement de chaises, un piétinement roulaient sous la voûte (ZOLA, Page amour, 1878, p.919). On entendait dans la cour obscure un sourd piétinement, des froissements d'armes. C'était un détachement qui partait (GUÉHENNO, Journal homme 40 ans, 1934, p.175).B. —Au fig. Absence de progrès, stagnation. Plaisir et bien-être sont quelque chose, la joie est davantage (...). Ils sont, en effet, arrêt ou piétinement sur place, tandis qu'elle est marche en avant (BERGSON, Deux sources, 1932, p.57). Il s'agit donc, pour le théâtre, de créer une métaphysique de la parole, du geste, de l'expression, en vue de l'arracher à son piétinement psychologique et humain (ARTAUD, Théâtre et son double, 1938, p.107).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1770 «action de piétiner» (RAYNAL, Hist. Philos., IV, 4 ds DG); 2. 1832 «bruit fait en piétinant» (HUGO, N.-D. Paris, p.466); 3. 1888 fig. (BARRÈS, Barbares, p.178). Dér. de piétiner; suff. -ment1. Fréq. abs. littér.:318. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 54, b) 444; XXes.: a) 756, b) 612.
piétinement [pjetinmɑ̃] n. m.ÉTYM. 1770; de piétiner.❖1 Action de piétiner (surtout en parlant d'une multitude). || Un piétinement de troupeau (→ Foule, cit. 6).1 (…) je souffrais du malaise causé par le piétinement auquel nous oblige une foule (…)Balzac, Le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 785.♦ (1862). Bruit fait en piétinant. || Piétinement des sabots (→ Déraper, cit. 2; geler, cit. 14). || Piétinement d'une armée en marche (→ Bruit, cit. 9), d'une foule (→ Marcher, cit. 2).2 Ils montaient, graves, menaçants, imperturbables; dans les intervalles de la mousqueterie et de l'artillerie, on entendait ce piétinement colossal.Hugo, les Misérables, II, I, IX.3 Hannibal écoutait, pensif et triomphant,Le piétinement sourd des légions en marche.J. M. de Heredia, les Trophées, « La Trebbia ».2 Fig. Absence de progrès notable. || Une période de piétinement. ⇒ Immobilité, retard, stagnation. || Le piétinement de l'économie. ⇒ Marasme.
Encyclopédie Universelle. 2012.